jeudi 6 juin 2013

130606 - ECOUTE - Frédéric CHOPIN - Les dix-sept valses


  1. Frédéric CHOPIN





    LES DIX-SEPT VALSES

    Valse n°1 en mi bémol, opus 18

    Valse n°2 en la bémol, opus 34 n°1

    Valse n°3 en la mineur, opus 34 n°2

    Valse n°4 en fa, opus 34 n°3

    Valse n°5 en la bémol, opus 42

    Valse n°6 en ré bémol, opus 64 n°1

    Valse n°7 en ut dièse mineur, opus 64 n°2

    Valse n°8 en ré bémol, opus 64 n°3

    Valse n°9 en la bémol, opus 69 n°1

    Valse n°10 en si mineur, opus 69 n°2

    Valse n°11 en sol bémol, opus 70 n°1

    Valse n°12 en fa mineur, opus 70 n°2

    Valse n°13 en ré bémol, opus 70 n°3

    Valse n°14 en mi mineur, opus posthume

    Valse n°15 en mi mineur, opus posthume

    Valse n°16 en la bémol, opus posthume

    Valse n°17 en mi bémol, opus posthume




    Ingrid Haebler, piano




    L'espièglerie virevoltante de la Valse du Petit Chien, l'exquise tendresse de la Valse de l'Adieu et la mélancolie pudique de la Valse du Regret font partie de la légende populaire du romantisme musical. Valses tristes, valses brillantes, valses lentes : il semble que CHOPIN ait voulu faire briller toutes les facettes d'une danse dont il avait merveilleusement ressenti l'élégance souveraine.

    Et pourtant, il disait : « je n'ai rien de ce qu'il faut pour les valses viennoises ». Aussi BERLIOZ se trompait-il en y voyant de « divines chatteries », comme SCHUMANN qui les imaginait « improvisées en plein salon de danse ».

    Si ce sont bien des danses, avec leur fascinante richesse rythmique, ce sont surtout de merveilleux impromptus, où dialoguent la désinvolture et la tendresse. Sous le masque d'un dandysme raffiné, les épanchements lyriques s'esquissent, puis s'évanouissent dans la giration de la valse. Comme le disait Marie D'AGOULT : « CHOPIN prête son cœur, mais ne le donne point ».

    Ce sont des divertissements, où le rêve élude les confidences et où des grâces ambiguës masquent, ironiquement, des désespoirs dont on ne saura jamais s'ils étaient vrais ou feints. C'est l'univers propre à CHOPIN, bien plus proche de MOZART et de WATTEAU que des effusions romantiques. L' Indifférent, las du menuet, danse maintenant la valse, mais il scelle toujours d'un sourire énigmatique le secret de son âme.

    Avant tout, CHOPIN est ici le magicien du piano, avec « de la grâce certes, avec du perlé dans les traits et les arpèges, une sorte de vibration cristalline et même un peu de froideur » (C. BOURNIQUEL). Le magicien qui se joue du clavier et parfois se confie à lui, mais toujours sans abandon, avec une retenue qui fait la noblesse de ces pages et de ces valses une musique secrète.

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