VINGT
CHANSONS FRANCAISES
1
– Je ne congnois femme en ceste contrée
2
– Ce petit dieu
3
– Dur acier
4
– Le chant de l'alouette
5
– Or veit mon cueur
6
– Ma peine n'est pas grande
7
– Sus approchez ces lebvres vermeillettes
8
– Il ferait bon planter le may
9
– Je liz au cueur
10
– Si le coqu
11
– Ce may nous dit la verdure
12
– Aussi tost que je voy ma mye
13
– La Guerre : la bataille de Marignan
14
– Quand contremont
15
– O cruaulté
16
– Est-il possible
17
– Le chant des oyseaulx
18
– A ce joly moys de may
19
– Cent baysers
20
– Je veux que ma mye soit telle
ENSEMBLE
POLYPHONIQUE DE PARIS ORTF
sous
la direction de
de
Charles Ravier
Si
le nom de Clément JANEQUIN brille d'un vif éclat dans l'histoire de
la musique, sa vie reste peu connue. On le suppose né à
Châtellerault vers 1485 et l'on sait qu'il mourut au seuil du
printemps de 1538. Elève de Josquin DES PRES, ses brillantes
qualités en firent le familier des grands, le musicien de François
1er, qu'il accompagna à Marignan, et celui du cardinal de Lorraine.
Mais
qu'importe, au demeurant, l'ignorance où nous sommes des détails de
sa vie, puisqu'il nous reste le fruit précieux de son génie
créateur : les merveilleuses chansons qui sont un des trésors de la
renaissance française.
Parmi
ces chansons, les plus connues sont d'exceptionnelles réussites dans
le domaine de la musique descriptive. Leur vie intense, leur couleur
et leur rythme agissent de façon irrésistible sur l'auditeur. Dans
cette veine, le présent disque a repris trois étincelants joyaux :
la célèbre Bataille de Marignan, le Chant des Oyseaulx
et le Chant de l'Alouette.
Beaucoup
moins connues, mais d'une autre profondeur, sont les chansons
poétiques où JANEQUIN se révèle un artiste raffiné. O y trouve
une tendre poésie et une ferveur pénétrante dans l'expression des
sentiments ; mais aussi une verve mordante et un humour narquois.
Dix-sept pièces, admirablement choisies, sont recueillies par ce
disque et témoignent de cet art. Leur sensibilité, l'intime
communion de la musique et des paroles sont tellement
caractéristiques du génie français que l'auditeur adopte ces
chansons comme si elles venaient d'être écrites, et écrites pour
lui.
Le
miracle de JANEQUIN, c'est que sa musique garde une aussi séduisante
jeunesse, au-delà des siècles écoulés. Ses chansons sont autant
de fleurs aux pétales éclatants, qui semblent cueillies d'hier et
ne faneront jamais.
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