lundi 3 juin 2013

130601 - TOURISME - THONON LES BAINS


Ecomusée de la Pêche et du Lac - 

THONON

 

Pêche professionnelle lémanique, techniques de pêche, aquariums
« Trésors gastronomiques » aux dires de Curnonsky, les poissons des lacs alpins sont des espèces nobles, qui contribuent à faire la réputation des eaux dans lesquelles ils vivent. Au nombre des espèces les plus appréciées, on compte l'omble chevalier, le lavaret ou féra, la perche, la lotte ou encore la truite. Parmi les lacs où évoluent ces espèces, il y a bien sûr le Léman, le plus vaste plan d'eau d'Europe occidentale ; une quarantaine de pêcheurs professionnels continuent à pratiquer leur métier, lequel conserve encore de nos jours un caractère artisanal. 
écomusée de la pêche à thonon


 
Qui veut les rencontrer peut se rendre au village des pêcheurs de Thonon-les-Bains et ainsi en savoir plus sur leur activité, voire leur acheter du poisson, le matin à partir de 9h30…

Une bonne occasion d’apprendre, par exemple, qu’en 2000, ce sont pas moins de 466 tonnes de poisson qui ont été pêchées dans le lac, dont 275 tonnes de féras, 484 de perches, 20 et demi d'ombles chevaliers, 14 de lottes, 7 tonnes de brochets et 5 de truites…

Chacun de ces poissons possède ses caractéristiques propres qui font la joie des touristes venus se régaler dans les nombreux restaurants en bordure du lac. Le lavaret, également appelé féra, vient sans doute en tête de liste des meilleurs poissons de lac mais, après des siècles de pêche et suite au développement du filet dormant à la fin du XIXe siècle, la production chuta fortement.

Sa pêche, qui représentait 70% des prises du Léman en 1897, ne comptait plus, une quinzaine d’années plus tard, en 1913, que pour 3% ! Heureusement, suite à la réintroduction de millions d'alevins entre 1922 et 1925, la situation a pu être en partie corrigée. La lotte d'eau douce, longtemps préférée à la lotte de mer sur les bonnes tables, a elle aussi été mise en péril.

L'eutrophisation des lacs, caractérisée par une augmentation des sels minéraux et une baisse de l'oxygène dans l'eau, a entraîné le développement d’une végétation aquatique dangereuse pour les poissons. L'omble chevalier, « roi de la gastronomie savoyarde » selon Brillat-Savarin, est apprécié quand il est cuisiné entier au four, en filet ou à la crème… : la simplicité de ces recettes permet de conserver la saveur naturelle de sa chair.
La perche, cuite au beurre et déglacée au citron ou au vin blanc, est plus facile à capturer dans la mesure où les jeunes se déplacent en bancs…

Enfin, la truite peut être cuisinée à la manière du lavaret ou de l'omble chevalier, mais on l’apprécie également fumée ou crue, assaisonnée d'un peu de sel.

Le meilleur moyen d’en savoir plus sur les poissons des lacs alpins consiste sans doute à rendre une visite à l'Ecomusée de la pêche et du lac, à Thonon-les-Bains. Tous les étés et toute l'année sur réservation, l'écomusée, installé dans trois anciennes guérites de pêcheurs (ateliers) au cœur du port des pêcheurs, propose aux visiteurs de se pencher sur l'évolution et la protection du Léman ; il leur fait découvrir, grâce à des aquariums, les principales espèces de la faune lémanique et leur montre la vie des pêcheurs professionnels et les techniques de pêche utilisées.


















La SAVOIE construite en 1896 à la BELOTTE près de Genève par Prudent BORCARD pour le compte de la famille PERAY de Meillerie où elle avait son port d'attache.Elle porte alors le n°513.Elle naviguera jusqu'en 1939, et sera démolie en 1945.La replique actuelle porte l'immatriculation LY2076.Elle est enregistrée sous le nom de SAVOIE 513 en hommage à son illustre ancêtre.

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