lundi 25 février 2013

130225 - ECOUTE - Jean-Baptiste PERGOLESE - Quatre concertinos pour cordes




Jean-Baptiste PERGOLESE


CONCERTINO N° 5 EN MI BEMOL MAJEUR
Pour quatre violons, alto, violoncelle et B.C.

CONCERTINO N° 1 EN SOL MAJEUR
Pour quatre violons, alto, violoncelle et B.C.

CONCERTO EN RE MAJEUR
Pour flûte, cordes et clavecin

CONCERTINO N° 6 EN SI BEMOL MAJEUR
Pour quatre violons, alto, violoncelle et B.C.


ORCHESTRE DE CHAMBRE DE ZURICH

Sous la direction d' 
 
Edmond DE STOUTZ



Le 16 mars 1736, s'éteignait dans un couvent de Pouzzoles un jeune infirme de vingt-six ans, Jean-Baptiste Pergolese. Il mourrait seul, pauvre et méconnu. Mais « le public qui avait été si indifférent du vivant du maître, fut ému par sa destinée tragique et découvrit brusquement qu'il venait de perdre un génie » (M. Lesure). Le succès posthume fut donc immense, dans l'Europe entière.

Aujourd'hui, avec le recul du temps et les progrès de la musicologie, il est enfin possible de situer Pergolèse à sa juste place. Elle se révèle très importante. L'élégance souveraine de sa musique, l'économie de son écriture et l'équilibre de ses compositions en font un précurseur. Au moment où la musique baroque brillait de son plus vif éclat, les œuvres de Pergolèse annonçaient déjà, par leur naturelle délicatesse, la réserve pleine de mesure du classicisme.

C'est ainsi que, si la sonate baroque d'église constitue la forme esterne de ces quatre concertos, leur esprit même dépasse le style baroque, aussi bien par sa luminosité harmonique que par la clarté de son écriture contrapuntique.

Les trois Concertinos pour quatre violons, alto et violoncelle sont des œuvres d'une radieuse limpidité. L'intensité rythmique du Concertino en si bémol majeur encadre la douceur mélodieuse d'un largo enchanteur, alors que le Concertino en sol majeur introduit un allégro frémissant entre d'ardents dialogues du violoncelle et de l'alto. Le Concerto en si bémol majeur, enfin, conduit un andante et un adagio rêveurs vers un finale d'une exquise transparence.

Quant au Concerto en ré majeur pour flûte, cordes et clavecin, c'est un exemple plus parfait encore du dépassement qui caractérise l'oeuvre de Pergolèse. Précédent un aria amplement mélodique et un presto d'une étincelante virtuosité, la mélancolie de l'andante évoque déjà, prophétiquement, l'esprit du romantisme.


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