MOZART
LES QUATRE CONCERTOS
POUR COR ET ORCHESTRE
Ernst MÜHLBACHER, Cor
ORCHESTRE DU VOLKSOPER DE VIENNE
sous la direction de
Franz BAUER-THEUSSL
Concerto n°1 en ré majeur K 412
allegro / rondo allegro
Concerto n°2 en mi bémol majeur K 417
allegro maestoso / andante / rondo
Concerto n°3 en mi bémol majeur K 447
allegro / romance larghetto / allegro
Concerto n°4 en mi bémol majeur K 495
allegro moderato / romance / allegro vivace : rondo
Le corniste Ignaz Leitgeb, vieil ami de la famille MOZART, quitta un beau jour l'orchestre de Salzbourg et ouvrit à Vienne un commerce de fromages. Les Mozart lne durent pas juger mal cet abandon de poste, puisque Léopold finança en partie l'opération. Beau geste qui ne l'empêche pas, par la suite, de harceler le marchand pour obtenir la restitution du prêt et, sans doute, quelques intérêts substantiels.
Avec gentillesse, Wolfgang s'efforcera d'aider le brave homme qu'était Leitgeb en écrivant pour lui, de 1782 à 1786, trois Concertos pour cor et orchestre. Par contre, il ne put résister au désir facétieux d'en faire quelque peu son souffre-douleurs, lui infligeant de joyeuses brimades inspirées des farces estudiantines, parsemant les partitions qu'il lui destinait de comentaires humoristiques ou gaillards et les zébrant de traits de crayon de toutes les couleurs.
Le premier Concerto K 412, en ré majeur, fut écrit à la fin de 1782. Il exalte les admirables possibilités mélodiques de l'instrument soliste et en tire un véritable cha,t. Il est de tradition d'adjoindre à l'allegro unique de ce Concerto le Rondo K 514, du 6 Avril 1787, qui reprend une esquisse contemporaine du Concerto. Quant à la question du mouvement lent, elle reste non résolue, malgré les recherches d'Alfred Einstein.
Le deuxième Concerto K 417, en mi bémol majeur, est daté très précisément du 27 mai 1783. La légende veut que Mozart l'ait écrit en quelques heures, pendant qu'il gardait le pauvre Leitgeb enfermé. A un allegro d'une héroïque noblesse succède le chant poétque de l'andante, avant que n'éclate l'étincelante fanfarre de chasse du rondo.
Le quatrième Concerto K 495, en mi bémol majeur, est lui aussi daté et fut dédié à Leitgel le 26 juin 1786. C'est une oeuvre d'un charme exquis, empruntant, parfois ses matériaux à d'autres pièces du compositeur : la cantate La joie Maçonnique K 471 et le Quatior avec piano en sol mineur K 478.
Quant au troisième Concero K 447, en mi bémol majeur lui aussi, il mérite une mention toute spéciale. Il est difficile de le dater avec précision, entre 1783 et 1788, mais il semble être le seul que n'ait pas été écrit pout Leitgeb : il ne comporta aucune facétie à son égard et exige de son interprète un talent inaccoutumé. C'est, incontestablement, la plus belle composition que Mozart dédia au cor, aussi bien par la richesse des modulations que par le raffinement des sonorités orhestrales. A lui seul, le chant secret et émouvant de la romance, d'une mélancholie apaisée, est une des plus belles pages mozartiennes.
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