PADRE ANTONIO
SOLER
SIX CONCERTOS POUR
ORGUES ET CLAVECINS
Concerto en do majeur
pour orgue et clavecin,
Concerto en la majeur
pour deux orgues
Concerto en ré majeur
pour deux clavecins
Concerto en sol majeur
pour orgue et clavecin
Concerto en fa majeur
pour deux orgues
Concerto en la mineur
pour deux clavecins
Antony NEWMAN et Joseph PAYNE
orgues et clavecins
Né en 1735, tout juste âgé de six ans, un jeune catalan entrait au célèbre monastère de Montserrat. Un demi-siècle plus tard, en 1783, il mourrait dans un autre couvent : celui de l'Escurial. Ainsi, la vie entière du Padre Antonio SOLER s'inscrit-elle dans les hauts-lieux de ferveur religieuse où il fut conduit par sa vocation monastique. Mais ces deux monastères étaient aussi de brillants foyers de vie musicale. C'est donc à bon école que fut formé le plus grand compositeur espagnol de XVIIIème siècle.
Esprit foncièrement religieux, Soler voua un grand nombre de ses oeuvres à la musique sacrée. Toutefois, ses créations essentielles se situent dans le domaine des compositions poyr instruments à clavier d'un caractère résolument profane. Beaucoup d'entre elles étaient destinées à l'Infant Gabrieldont il dirigeait l'éducation musicale. Ainsi l'intention pédagogique fut-elle pour Soler, comme pour Bach, l'occasion d'atteindre la toyale plénitude de son génie et nous donner ses oeuvres les plus achevées.
C'est à ce domaine qu'appartiennent les six Concertos réunis dans cet enregistrement. Qu'ils fassent dialoguer l'orgue et le clavecin, ou qu'ils tirent leur beauté de l'affrontement de ces deux instruments, ils traduisent le même génie inventif.
Oeuvres profondément espagnoles, par leus allusions folkloriques très directes, ces Concertos sont aussi des ched-d'oeuvre de l'art baroque européen, qui annoncent déjà l'aube du romantisme. C'est ainsi que Soler se révèle, comme l'a noté Rafael Puyana, "un enfant de son temps à la rencontre des courants d'expression passés et futurs". Et, plus encore peut-être, un fils d'Espagne magnifiant l'hispanité dans le jaillissement d'une invention musicale auréolée de joie. Car c'est ien une musique de joie qui nous est offerte ici, scintillante et audacieuse, eadieuse dans sa savoureuse originalité.
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