Acte III
En Bretagne, Tristan agonise près de son château de Kareol. Seuls
Kurwenal et un berger veillent sur lui, attendant avec impatience
l'arrivée d'Isolde, la seule à pouvoir le guérir. Tristan, qui sent que
sa bien-aimée est encore en vie, désire la revoir pour mourir enfin.
Après une fausse alerte, le navire d'Isolde est en vue. Dans un état
d'excitation extrême, Tristan arrache alors ses bandages, s'élance à la
rencontre d'Isolde et meurt dans ses bras.
Soudain, on voit un autre bateau accoster. C'est celui du roi Marke qui, mis au courant du secret du philtre par Brangäne, est venu unir Isolde à celui qu'elle aime. Kurwenal, croyant à une vengeance, repousse vigoureusement les nouveaux arrivants, tue Melot et meurt lui-même à quelques pas de son maître. Isolde, en extase devant le cadavre de Tristan, meurt transfigurée. Marke, consterné, bénit les cadavres, tandis que le rideau tombe lentement.
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dimanche 30 décembre 2012
121230 - DVD - Richard WAGNER - Tristan et Isolde
samedi 29 décembre 2012
121229 - ECOUTE - Le Cancionero de la Renaissance espagnole
LE CANCIONERO
DE LA
RENAISSANCE ESPAGNOLE
ENSEMBLE POLYPHONIQUE
DE PARIS ORTF
sous la direction de
CHARLES RAVIER
Jusqu'au règne des Rois Catholiques, l'Espagne ne connut que la musique qui lui venait de France ou d'Italie. Mais à partir de 1474, Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon n'engagèrent plus que des musiciens espagnols.
Ces musiciens ne s'inspirèrent pas de l'art savant des compositeurs étrangers. Demeurant fidèle aux formes médiévales, ils créèrent une musique profondément originale, très proche des sources populaires natioanales.
Richement colorée, réaliste et évocatrice, cette musique sait traduire, par des meyens techniques simples, toute l'émotion contenue dans un texte poétique. Cha,sons et danses semblent n'être que de simples harmonisations et refrains populaires, en quelques accords, mais elles arrivaient à émouvoir si profondément les Espagnols su Siècle d'Or qu'on dut interdire le chant de certains romances en raison des larmes qu'ils provoquaient !
Composées pour la plupart durant les dernières années du XVème siècle, ces chansons polyphoniques ont été recueillies, au début du XVIème siècle, dans des Cancioneros. Ils comprennent des compositions typiquement espagnoles, qui se rattachent à deux genres principaux : le villancico et le romance. Le style épique et historique des romances s'opposant au style romanesque et réaliste des villancicos, forme hispanisée de la villannelle.
Les dix-huit pièces vocales ou instrumentales réunies dans cet enregistrement sont extraites du Cancionero del Palacio et sept d'entre elles sont l'oeuvre de Juan del Encina, savoureux personnage qui fut l'un des créateurs de la chanson espagnole. On ne peut être qu'émerveillé, comme le musicologue Hihino Anglès, par le "charme mystérieux de cette musique, en apparence d'une simplicité diaphane, et qui pénètre jusqu'aux plus intimes profondeurs de l'âme".
vendredi 28 décembre 2012
121229 - FILM TV - Fright Light
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jeudi 27 décembre 2012
121228 - ECOUTE - STRAVINSKI - Le Sacre du Printemps
IGOR STRAVINSKY
LE SACRE DU PRINTEMPS
Tableaux de la Russie païenne
en deux parties :
L'Adoration de la Terre
Le Sacrifice
ORCHESTRE PHILARMONIQUE TCHEQUE
sous la direction de
KAREL ANCERL
La plupart ses sommets montagneux, sertis dans la gangue d'un massif, s'en trouvent alourdis et, malgré leur altitude, ne sont guère impressionnants. Mais il en est quelques-uns, comme le Cervin, qu'aucun rival n'épaule et qui s'élencent d'un seul jet. Ceux-là laissent une impression inoubliable de puissance souveraine.
Il en est ainsi du Sacre du Printemps, chef-d'oeuvre abrupt émergeant de l'histoire musicale, sans que rien l'ait visiblement préparé et auquel aucune oeuvre, jusqu'à ce jour, n'a pu faire écho. Le Sacre du Printemps n'est pas un aboutissement, car il n'assume aucun héritage. Il n'est pas révolutionnaire, car il n'a pas eu de postérité. Il est un sommet de la musique, mais un sommet isolé, pur élan du génie et pure vision musicale, évoquant sans archaïsme un lointain passé et sans recours au folklore une Russie fascinante.
Sa première audition, le 29 Mai 1913, bouleversa le public et provoqua une célèbre "bataille" entre les "anciens" et les "modernes". En fait, l'oeuvre n'avait rien qui put choquer les premiers ou combler les seconds, car elle échappait totalement aux uns et aux autres par son intemporalité absolue.
Le Sacre du Printemps, c'est l'irruption de la beauté qui se choisit ses propres formes et sa propre esthétique. C'est l'étrange ballet incantatoire où le rythme se libère et où le timbre de fait magie. C'est le sortilège du génie, dans la frénésie des envoûtements primitifs et des rites telluriques.
"On subit le Sacre, disait Emile Vuillermoz, avec horreur ou volupté selon son tempérament". Peut-être faudrait-uil ajouter que Stravinsky y a retrouvé le secret, perdu depuis les tragiques grecs, qui faisait de l'horreur une vomlupté sacrée. Et si aucune choréégraphie ne saurait traduire parfaitement ce ballet, c'est parce qu'il est la danse prodigieuse de tous nos secrets paroxysmes.
121227 - FILM TV - Green Lantern
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121227 - ECOUTE - Bedrich SMETANA - Six Polkas et cinq Danses slaves
Bedrich SMETANA
SIX POLKAS
ET
CINQ DANSES TCHEQUES
ORCHESTRE PHILARMONIQUE DE BRNO
sous la direction de
FRANTISEK JILEK
jalons de la musique
117
mercredi 26 décembre 2012
121226 - FILM TV - Cheval de guerre
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121226 - ECOUTE - Heinrich SCHÜTZ - Oratotio de Noël
HEINRICH SCHÜTZ
ORATORIO DE NOËL
A. SOLTE
soprano
H.U. MILSCH
M. HERRMANN
M. GERBER
ténors
A. MESSTHALER
basse
SCHWABISCHER SIGKREIS
LES SOLISTES INSTRUMENTALISTES
direction
HANS GRISCHKAT
121226 - LECTURE - Ohran PAMUK - Le Musée de l'Innocence
121225 - FILM TV - Les révoltés de l'île du diable
Date de sortie
23 novembre 2011(1h 55min)
Synopsis et détails
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Hiver norvégien, début du 20ème siècle. Dans la maison de redressement de Bastoy, un nouveau détenu pousse les autres à se révolter contre une direction autoritaire et brutale. Une violente émeute commence alors mais jusqu'où sont-ils prêts à aller ?
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dimanche 23 décembre 2012
121223 - FILM DVD - Richard WAGNER - Tristan et Isolde (Acte II)
121223 - LECTURE - Nancy HOUSTON - Reflets dans un oeuil d'homme
Nous incarnons bien moins que nous ne le pensons, dans notre arrogance naturelle et candide, la femme libre ou libérée. Nous montrons du doigt les femmes qui se couvrent les cheveux ; nous, on préfère se bander les yeux. Un dogme ressassé à l’envi dans la France contemporaine : toutes les différences entre les sexes sont socialement construites. Pourtant les humains sont programmés pour se reproduire comme tous les autres mammifères, drague et coquetterie étaient originellement liées à la perpétuation de l’espèce. Partant de ce constat simple mais devenu anathème, Nancy Huston explore les tensions contradictoires introduites dans la sexualité en Occident par deux phénomènes modernes : la photographie et le féminisme. Dans ce livre sensible et vibrant d’actualité, puissant et brillamment dérangeant, sur un ton personnel, drôle et pourtant informé, évoquant sans détours sa propre expérience comme celle des hommes qui l’entourent, Nancy Huston parvient à nous démontrer l’étrangeté de notre propre société, qui nie tranquillement la différence des sexes tout en l’exacerbant à travers les industries de la beauté et de la pornographie. |
samedi 22 décembre 2012
jeudi 20 décembre 2012
mercredi 19 décembre 2012
121219 - FILM DVD - Tristan et Isolde - Richard WAGNER - Acte I
Richard Wagner (1813-1883)TRISTAN UND ISOLDEDrame musical en trois actesLivret du compositeur Tristan : Clifton Forbis Isolde : Jeanne-Michèle Charbonnet König : Marke Alfred Reiter Kurwenal : Albert Dohmen Brangäne : Mihoko Fujimura Melot : Philippe Duminy Ein junger Seeman/Ein Hirt : David Sotgiu Ein Steuerman : Nicolas Carré Orchestre de la Suisse Romande Armin Jordan Grand Théâtre de Genève DVD Bel Air Classiques (Harmonia Mundi) Olivier Py transcende Tristan et Isolde et accède à la cour des grands Accueillie avec enthousiasme, la production genevoise de Tristan und Isolde imaginée par Olivier Py en 2005, est aujourd’hui prolongée grâce à un DVD publié aux éditions Bel Air Classiques. Après Weber (Der Freischütz à Nancy en 1999), Offenbach (Les contes d’Hoffmann à Genève en 2001), Berlioz (La damnation de Faust à Genève en 2003) et Le vase de parfums de Suzanne Giraud (Paris 2004), l’enfant terrible de la mise en scène française s’est attaqué à ce qu’il considère lui-même comme « la plus belle partition du monde occidental », avec le regard neuf et radical que nous lui connaissons. L’impressionnant dispositif scénique conçu par Pierre-André Weitz, son décorateur attitré, censé figurer un cargo (fantôme ?) dont nous verront les coursives, les cales, les cabines et le pont constitue un spectacle à lui seul. Comme toujours chez Py, le noir prédomine, l’acier et les tubulures n’étant que faiblement éclairés par des rais de lumière. L’atmosphère est crépusculaire, morbide et humide, l’élément aquatique étant omniprésent au troisième acte, en hommage à la cité lacustre (Venise, « la ville des cents solitudes profondes ») dans laquelle Wagner termina Tristan en 1859 et mourut le 13 février 1883. Ce bateau-fantasme, qui ramène Isolde et Tristan en Cornouailles (1er acte), dans lequel ils vont s’aimer (2ème acte) et près duquel Tristan succombera de ses blessures (3ème acte), permet à Py de construire un implacable huis clos, animé par une machinerie diabolique qui alterne les décors à la manière d’un travelling infini. La réalisation signée Andy Sommer, très inspirée du cinéma de Lars von Trier, inventeur du dogme (unité de temps et de lieu, images floues, éclairage naturel...), ne rend pas toujours compte avec exactitude de ce qui se déroule sur le plateau, mais celle-ci est en accord avec le propos novateur du metteur en scène. L’œil met du temps à s’habituer aux tremblements de la caméra, aux prises de vues compliquées, aux effets répétés (ralentis, plan fixes, images surexposées, philtres..), mais se laisse prendre par la magie de cette imposante représentation lyrique. A l’amour et à la mort qui lient Tristan à Isolde, sont ici associés le feu, la terre et l’eau qui accompagnent le couple comme autant d’épreuves rituelles imposées à leur impossible union. Pour incarner ces deux personnages mythiques et rendre crédible cette cérémonie funèbre et initiatique, Olivier Py dispose de talentueux passeurs. Jeanne-Michèle Charbonnet, rousse et plantureuse Isolde, possède le physique et l’endurance du rôle, sans en connaître pour autant toutes les finesses et les subtilités. Sa voix apparaît large et robuste, mais les grands aigus plafonnent, le timbre est peu varié et l’arrogance de l’expression (1er acte) frise l’agressivité. Reconnaissons-lui un réel engagement et une belle capacité à jouer l’extase amoureuse, finalement transcendée par la mort. Son héros a les traits un peu lourds de Clifton Forbis, dont la voix barytonnante et les accents gutturaux ne sont pas sans évoquer ceux de Ramon Vinay, légendaire Tristan, notamment à Bayreuth en 1952 avec Martha Mödl dirigé par Karajan. Quelque peu engoncé au premier acte, le ténor à l’allure impassible, révèle une fragilité touchante qui prend tout son sens pendant l’agonie du troisième acte, vécue avec un sens de la progression dramatique et un souffle remarquables. Tout droit sorti d’un tableau viscontien, Alfred Reiter est un élégant Roi Marke, aux phrasés ondoyants, tandis qu’Alfred Dohmen prête à Kurwenal une onctuosité vocale et une humanité superbes. Inutile de chercher en Mihoko Fujimura, Brangäne légère de voix (présente dans la gravure Emi dirigée par Pappano avec Domingo et Stemme), les splendeurs ondulantes d’une Christa Ludwig ; plus appliquée, qu’inspirée, la cantatrice chante avec sincérité un rôle qui mérite cependant davantage d’implication. A la tête de l’Orchestre de la Suisse Romande, Armin Jordan privilégie dès les premiers accords la rapidité, accélère la cadence et impose un élan et une élasticité instrumentale qui tourne le dos à la contemplation et aux étirements traditionnels. A l’opposé de Salonen, véritable alchimiste recherchant un discours minéral et magnétique (à Paris en 2005 avec Sellars, Meier et Heppner), Jordan regarde en avant, anticipe, prenant le risque de surprendre par une lecture nerveuse, parfois presque distante, à la limite de la froideur, mais tout aussi savante et parfaitement accomplie. Un moment rare. François LESUEUR Les personnages
Résumé de l'action
L'argument est inspiré de la légende celtique de Tristan et Iseut devenu un grand thème de la littérature française et plus généralement de l'art occidental. Mais Tristan et Isolde a aussi été perçu souvent comme le symbole de l'amour impossible entre Richard Wagner et Mathilde Wesendonck.
Depuis longtemps, la Cornouailles tentait de s'affranchir de la suzeraineté du roi d'Irlande
qui, afin de mater la révolte, avait dépêché sur place une expédition
militaire qu'il confia à Morold, fiancé de sa fille Isolde. Armé de
l'épée qu'Isolde, instruite de l'art de la magie, avait enduite de
poison, Morold franchit la mer, mais au cours d'un furieux combat fut
tué par Tristan, le neveu du roi de Cornouailles. Pourtant, avant de
mourir, Morold, dont la tête tranchée et l'épée ébréchée avaient été
envoyées au pays d'Érin au titre de seul tribut consenti, était parvenu à
blesser son adversaire, qui sut dès lors que seule Isolde disposait de
l'antidote contre le poison qui le rongeait. Ainsi, arrivant comme un
naufragé sur les rivages d'Irlande sous le nom de Tantris, Tristan fut
recueilli par Isolde qui, n'étant pas dupe du mensonge et ayant
découvert dans la plaie du guerrier un morceau de la lame de Morold,
prit la résolution de se venger de l'homme qui lui avait ravi son amour.
Tandis qu'il dormait, Isolde brandit l'épée, s'apprêtant à terrasser
Tristan qui soudainement s'éveilla : le jeune homme regarda non le
glaive qui le menaçait, mais uniquement les yeux d'Isolde qui,
bouleversée, lâcha l'arme et soigna son ennemi afin que, guéri, elle
n'eût plus jamais à croiser ce regard qui lui avait inspiré la pitié et
l'avait détournée de son but. Quelques années plus tard, la paix fut
scellée par le mariage du vieux roi Marke de Cornouailles avec Isolde,
événement qui, lorsque Tristan lui-même fut envoyé en ambassade pour
venir chercher la jeune promise, s'accompagna d'un serment d'oubli
concernant les événements passés. Pourtant, la fille d'Irlande, ne
voulant imaginer qu'elle pût apporter en dot son pays à ceux qui en
étaient autrefois les vassaux, n'était nullement disposée à se joindre à
ce grand pardon et à se résoudre à ce mariage arrangé.
Acte I
L'acte se déroule à bord d'un bateau voguant vers la Cornouailles.
Tristan, accompagné de son fidèle écuyer Kurwenal, a été chargé par son
oncle le roi Marke de faire venir d'Irlande
sa future épouse, la princesse Isolde. Comme le voyage touche à sa fin,
celle-ci sort du mutisme dans lequel elle s'est cloîtrée (scène 1) pour
confier à sa suivante Brangäne un terrible secret (scène 3). Tristan,
le valeureux héros admiré de tous, n'est autre que l'assassin de son
fiancé Morold, tué pour affranchir le roi de Cornouailles du tribut
qu'il payait au roi d'Irlande. Blessé, il avait été recueilli et soigné
par Isolde qui ne l'avait pas reconnu, jusqu'au jour où, remarquant une
cassure sur son épée, celle-ci découvrit sa véritable identité. Sur le
point de se venger, elle fut arrêtée in extremis par un regard d'amour.
Partagée entre la haine, l'amour et la honte d'être ainsi livrée au
vassal de son père par l'assassin de son fiancé, Isolde choisit de
s'unir à Tristan dans la mort (scène 4). Elle fait préparer par sa
suivante un breuvage empoisonné, que Tristan accepte en connaissance de
cause (scène 5). Brangäne, qui ne peut se résoudre à exécuter l'ordre de
sa maîtresse, remplace le philtre de mort par un philtre d'amour. Après
l'avoir bu, Tristan et Isolde tombent en extase l'un devant l'autre (il
est pourtant clair que le philtre n'est que le révélateur de sentiments
préexistants), tandis que le bateau accoste et que le roi Marke
s'avance pour accueillir sa fiancée (scène 5).
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