dimanche 30 décembre 2012

121230 - DVD - Richard WAGNER - Tristan et Isolde


 

Acte III

      En Bretagne, Tristan agonise près de son château de Kareol. Seuls Kurwenal et un berger veillent sur lui, attendant avec impatience l'arrivée d'Isolde, la seule à pouvoir le guérir. Tristan, qui sent que sa bien-aimée est encore en vie, désire la revoir pour mourir enfin. Après une fausse alerte, le navire d'Isolde est en vue. Dans un état d'excitation extrême, Tristan arrache alors ses bandages, s'élance à la rencontre d'Isolde et meurt dans ses bras.

       Soudain, on voit un autre bateau accoster. C'est celui du roi Marke qui, mis au courant du secret du philtre par Brangäne, est venu unir Isolde à celui qu'elle aime. Kurwenal, croyant à une vengeance, repousse vigoureusement les nouveaux arrivants, tue Melot et meurt lui-même à quelques pas de son maître. Isolde, en extase devant le cadavre de Tristan, meurt transfigurée. Marke, consterné, bénit les cadavres, tandis que le rideau tombe lentement.


Tristan und Isolde 
Image décrite ci-après
Genre opéra
Nbre d'actes 3 actes
Musique Richard Wagner
Livret Richard Wagner
Langue
originale
allemand
Durée
approximative
de 3h40 à 4h30
Dates de
composition
1857-1859
Création 10 juin 1865
Théâtre royal de la Cour de Munich, ,
Drapeau de la Bavière Royaume de Bavière,
Confédération germanique Confédération germanique
Création
française
1899
Paris, Nouveau Théâtre
Personnages
  • Tristan, chevalier de Cornouailles, neveu du roi Marc (ténor)
  • Isolde, princesse irlandaise (soprano)
  • Marc, roi de Cornouailles (basse)
  • Kurwenal, écuyer de Tristan (baryton)
  • Brangäne, suivante d'Isolde (mezzo-soprano)
  • Melot, un courtisan (ténor)


samedi 29 décembre 2012

121229 - ECOUTE - Le Cancionero de la Renaissance espagnole

LE CANCIONERO

DE LA

RENAISSANCE ESPAGNOLE


ENSEMBLE POLYPHONIQUE
DE PARIS ORTF

sous la direction de

CHARLES RAVIER





Jusqu'au règne des Rois Catholiques, l'Espagne ne connut que la musique qui lui venait de France ou d'Italie. Mais à partir de 1474, Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon n'engagèrent plus que des musiciens espagnols.

Ces musiciens ne s'inspirèrent pas de l'art savant des compositeurs étrangers. Demeurant fidèle aux formes médiévales, ils créèrent une musique profondément originale, très proche des sources populaires natioanales.

Richement colorée, réaliste et évocatrice, cette musique sait traduire, par des meyens techniques simples, toute l'émotion contenue dans un texte poétique. Cha,sons et danses semblent n'être que de simples harmonisations et refrains populaires, en quelques accords, mais elles arrivaient à émouvoir si profondément les Espagnols su Siècle d'Or qu'on dut interdire le chant de certains romances en raison des larmes qu'ils provoquaient !

Composées pour la plupart durant les dernières années du XVème siècle, ces chansons polyphoniques ont été recueillies, au début du XVIème siècle, dans des Cancioneros. Ils comprennent des compositions typiquement espagnoles, qui se rattachent à deux genres principaux : le villancico et le romance. Le style épique et historique des romances s'opposant au style romanesque et réaliste des villancicos, forme hispanisée de la villannelle.

Les dix-huit pièces vocales ou instrumentales réunies dans cet enregistrement sont extraites du Cancionero del Palacio et sept d'entre elles sont l'oeuvre de Juan del Encina, savoureux personnage qui fut l'un des créateurs de la chanson espagnole. On ne peut être qu'émerveillé, comme le musicologue Hihino Anglès,  par le "charme mystérieux de cette musique, en apparence d'une simplicité diaphane, et qui pénètre jusqu'aux plus intimes profondeurs de l'âme".







vendredi 28 décembre 2012

121229 - FILM TV - Fright Light


  •  
  • Date de sortie
  • Réalisé par
  • Avec
  • Genre
  • Nationalité
     

    Synopsis et détails

    Interdit aux moins de 12 ans

         Charlie Brewster est au top : élève de terminale parmi les plus populaires, il sort en plus avec la plus jolie fille du lycée. Il est tellement cool qu’il méprise même son meilleur pote, Ed. Mais les problèmes vont arriver avec son nouveau voisin, Jerry. Sous les dehors d’un homme charmant, il y a chez lui quelque chose qui cloche. À part Charlie, personne ne s’en rend compte, et surtout pas sa mère. Après l’avoir observé, Charlie en vient à l’inévitable conclusion que son voisin est un vampire qui s’attaque à leur quartier… Bien sûr, personne ne croit le jeune homme, qui se retrouve seul pour découvrir d’urgence un moyen de se débarrasser du monstre…
     

jeudi 27 décembre 2012

121228 - ECOUTE - STRAVINSKI - Le Sacre du Printemps



IGOR STRAVINSKY


LE SACRE DU PRINTEMPS

Tableaux de la Russie païenne
en deux parties :
L'Adoration de la Terre
Le Sacrifice

ORCHESTRE PHILARMONIQUE TCHEQUE
sous la direction de
KAREL ANCERL






          La plupart ses sommets montagneux, sertis dans la gangue d'un massif, s'en trouvent alourdis et, malgré leur altitude, ne sont guère impressionnants. Mais il en est quelques-uns, comme le Cervin, qu'aucun rival n'épaule et qui s'élencent d'un seul jet. Ceux-là laissent une impression inoubliable de puissance souveraine.

               Il en est ainsi du Sacre du Printemps, chef-d'oeuvre abrupt émergeant de l'histoire musicale, sans que rien l'ait visiblement préparé et auquel aucune oeuvre, jusqu'à ce jour, n'a pu faire écho. Le Sacre du Printemps n'est pas un aboutissement, car il n'assume aucun héritage. Il n'est pas révolutionnaire, car il n'a pas eu de postérité. Il est un sommet de la musique, mais un sommet isolé, pur élan du génie et pure vision musicale, évoquant sans archaïsme un lointain passé et sans recours au folklore une Russie fascinante.

               Sa première audition, le 29 Mai 1913, bouleversa le public et provoqua une célèbre "bataille" entre les "anciens" et les "modernes". En fait, l'oeuvre n'avait rien qui put choquer les premiers ou combler les seconds, car elle échappait totalement aux uns et aux autres par son intemporalité absolue.

               Le Sacre du Printemps, c'est l'irruption de la beauté qui se choisit ses propres formes et sa propre esthétique. C'est l'étrange ballet incantatoire où le rythme se libère et où le timbre de fait magie. C'est le sortilège du génie, dans la frénésie des envoûtements primitifs et des rites telluriques.

                 "On subit le Sacre, disait Emile Vuillermoz, avec horreur ou volupté selon son tempérament". Peut-être faudrait-uil ajouter que Stravinsky y a retrouvé le secret, perdu depuis les tragiques grecs, qui faisait de l'horreur une vomlupté sacrée. Et si aucune choréégraphie ne saurait traduire parfaitement ce ballet, c'est parce qu'il est la danse prodigieuse de tous nos secrets paroxysmes.

 

121227 - FILM TV - Green Lantern


  • Date de sortie
    (1h 54min
  • Réalisé par
  • Avec
  • Genre
  • Nationalité

    Synopsis et détails

    A partir de 10 ans
    Dans un univers aussi vaste que mystérieux, une force aussi petite que puissante est en place depuis des siècles : des protecteurs de la paix et de la justice appelés Green Lantern Corps, une confrérie de guerriers qui a juré de maintenir l’ordre intergalactique, et dont chaque membre porte un anneau lui conférant des super-pouvoirs. Mais quand un ennemi du nom de Parallax menace de rompre l’équilibre entre les forces de l’univers, leur destin et celui de la Terre repose sur leur dernière recrue, le premier humain jamais choisi : Hal Jordan.
    Hal est un pilote d’essai talentueux et imprudent, mais les Green Lanterns ont un peu de respect pour les humains, qui n’ont jamais exploité les pouvoirs infinis de l’anneau auparavant. Hal est clairement la pièce manquante du puzzle et il possède, en plus de sa détermination et de sa volonté, une chose qu’aucun des autres membres n’a jamais eu : son humanité. Soutenu par son amour d’enfance, le pilote Carol Ferris, Hal doit rapidement maîtriser ses nouveaux pouvoirs et vaincre ses peur, pour prouver qu’il n’est pas que la clé pour vaincre Parallax… mais peut-être le plus grand Green Lantern de tous les temps.
     

121227 - ECOUTE - Bedrich SMETANA - Six Polkas et cinq Danses slaves





Bedrich SMETANA


SIX POLKAS

ET

CINQ DANSES TCHEQUES


ORCHESTRE PHILARMONIQUE DE BRNO

sous la direction de

FRANTISEK JILEK


 jalons de la musique 
117





     
      Né en 1824, Smetana fut le père de la musique tchèque moderne. La sponténéité de son talent lui permit d'exprimer l'âme de son peuple, mais son génie dépasse la simple inspiration folklorique pour atteindre à la plus universelle expression musicale. Ses oeuvres lui vaudront, de son vivant même, une immense popularité. Mais ce grand musicien connaîtra une fin tragique : il mourra sourd et fou, à Prague, en 1884.
      Smetana était encore adolescent quand il écrivit ses premières polkas. Et ce sont bien,en effet, des oeuvres juvéniles que la Polka de Louise, la Dalia-Polka et, surtout, celle dédiée à La Vie des Etudiants. Pages de jeunesse, dont la simplicité dit bien qu'elles furent écrites  dans la joie et inspirées par le coeur.
     A l'âge de la maturité, Smetana reviendra souvent vers la polka. De cette fidélité, nous trouvons ici le témoignage avec la Polka de Bettina, écrite en 1859, et, La Paysanne, qui date de 1865 environ. Enfin, la charmante polka A nos jeunes filles marque, en 1880, un ultime retour de Smetana vers la danse qu'aima sa jeunesse.
     Un an auparavant , en 1879, il avait publié le recueil de ses Danses Tchèques. Réellement inspirées par des danses populaires, elles gardent au bout d'un siècle une séduisante jeunesse. Les cinq pièces réunies ici en témoignent, depuis le viril et fougueux Furiant jusqu'à l'aimable Slepicka et à la plaisante Obkrocak, en passant par le fier Hulan et l'exubérante Skocna.
     Ecrites pour le piano, les Polkas et Danses Tchèques sont ici proposées en version orchestrale. Cette orchestration répond à un désir du compositeur, qui réalisa lui-même ce travail pour les Polkas de sa maturité. Et, de fait, seule la richesse de la palette orchestrale peut donner toute leur coloration sonore à ces merveilleuses danses nées du coeur du pays tchèque.


mercredi 26 décembre 2012

121226 - FILM TV - Cheval de guerre




  •  
  • Date de sortie
    (2h 27min
  • Réalisé par
  • Avec
  • Genre
  • Nationalité

    Synopsis et détails

    A partir de 10 ans


    De la magnifique campagne anglaise aux contrées d’une Europe plongée en pleine Première Guerre Mondiale, "Cheval de guerre" raconte l’amitié exceptionnelle qui unit un jeune homme, Albert, et le cheval qu’il a dressé, Joey. Séparés aux premières heures du conflit, l’histoire suit l’extraordinaire périple du cheval alors que de son côté Albert va tout faire pour le retrouver. Joey, animal hors du commun, va changer la vie de tous ceux dont il croisera la route : soldats de la cavalerie britannique, combattants allemands, et même un fermier français et sa petite-fille…

121226 - ECOUTE - Heinrich SCHÜTZ - Oratotio de Noël


HEINRICH SCHÜTZ

ORATORIO DE NOËL


A. SOLTE
                              soprano
H.U. MILSCH
M. HERRMANN
M. GERBER
                              ténors
A. MESSTHALER
                              basse

SCHWABISCHER SIGKREIS
LES SOLISTES INSTRUMENTALISTES
direction
HANS GRISCHKAT




     Heinrich SCHÜTZ, que l'on appelle souvent le père de la musique allemande, naquit à Kostritz (Saxe) en 1585, cent ans exactement avant Johann Sebastian Bach. Ses dons musicaux se révélèrent très tôt, et en 1599, il entra dans les Choeurs de la Chapelle du Landgrave Moritz de Hesse-Cassel. Dix ans plus tard, le Landgrave l'envoya à Venise parfaire ses études avec Giovanni Gabrieli, éminent représentant d'un nouveau style, plus mélodique, plus luxuriant, et plus souple que tout ce qui était connu alors en Allemagne. Quand Gabrieli mourut en 1612, Schütz rentra en Saxe, en dépit de son succès à Venise (où ses premières oeuvres publiées, un livre de madrigaux, avaient été mises en vente l'année précédente) et en 1617, sa notoriété croissante lui avait valu le poste de Kapellmaister à la Cour de l'Electeur de Saxe, à Dresde.

     Malgré quelques interruptions notables, Schütz allait exercer ses fonctions à Dresde pendant les cinquante-cinq ans qui lui restaient à vivre. Une de ces interruptions eu pour cause son second voyage en Italie, qu'il entreprit en 1628 pour se familiariser avec la musique de Monteverdi. Les conséquences désastreuses pour la Saxe de la Guerre de Trente Ans obligèrent Schütz à s'absenter plus longtemps encore, et de 1631 à 1641 tandis que la Chapelle de Dresde était en congé forcé, il fut au service de diverses cours, celles de Copenhague et de Hannovre, principalement. Cependant, dès 1645, il avait réorganisé la Chapelle de l'Electeur de Saxe, et sa vie, désormais, devait s'écouler calmement, consacrée à la composition et à l'exécution de partitions nouvelles. Il mourut à Dresde en 1672, à l'âge de quatre-vingt sept ans. 

     Dans son oeuvre considérable (madrigaux, motets, psaumes, Symphoniae sacrae, quatre Passions, Les Sept Paroles de Jésus-Christ en Croix et L'Histoire de la Nativité de Jésus-Christ) se mêlent avec bonheur deux mondes de musique : l'Italie, avec son style homophonique et concertant, son souci de l'expression et ses coloris subtils, et celui de l'Allemagne, avec sa polyphonie austère et son architecture rigoureuse. Comme Bach et Mozart, Schütz est une synthèse des principaux courants musicaux d'une époque, mais alors que nous apprécions à leur juste et immense valeur les deux premiers, nous commençons à peine à reconnaître la grandeur de Schütz.

***
     Composée et publiée en 1664, quand Schütz, bien qu'âgé de soixante-dix neuf ans, était à l'apogée de ses pouvoirs créateurs,  L'Histoire de la Nativité de Jésus-Christ est une illustration musicale de fragments du Nouveau Testament se rapportant à la nuit de Noël et aux quelques jours qui suivirent (Luc, chapitre 2, versets 1 à 21 et verset 40, Matthieu, chapitre 2, versets 1 à 23). Le texte est fait de passages racontés et de passages parlés, que Schütz, pour mieux les différencier, confia respectivement à une voix solo ("L'Evangéliste") simplement accompagnée par un continuo d'orgue, et à une ou plusieurs voix (personnifiant les acteurs du drame), qu'accompagnaient différents groupes d'instruments. Le tout est précédé d'un choeur bref sur le titre de l'oeuvre, et se termine par un choeur d'actions de grâces, soutenus l'un et l'autre par l'orchestre au complet.
     
     Dans son avant-propos à la première édition de la partition, le compositeur demandait que l'Evangéliste ait "une bonne et pure voix de ténor" et qu'il soit capable de chanter les notes de son récit avec autant de naturel que s'il parlait. Ce souci du naturel dans l'exécution, joint à l'écriture simple et directe de cette partie elle-même, cimente toute l'oeuvre et lui donne son unité, malgré quelques splendides images musicales qui, fugitivement, détachent du texte certains mots (cf. l'enfant "emmailloté et couché dans la cèche" dans le premier récit, et les lamentations de Rachel dans l'avant dernier).
     
     Mais le trait le plus immédiatement séduisant de la composition est la façon dont Schütz mit en musique les huit fragments parlés. Dans ceux-ci, un rare don de caractérisation et un sens aigu du coloris jouent un rôle essentiel. Chaque "Intermédium" - c'est ainsi que le musicien nomme ce que nous appelerions épisode - a un effectif vocal et instrumental qui lui est propre, une ambiance poéttique et un sens dramatique particuliers.

     L'Intermédium 1 ("L'Ange aux Bergers dans les Champs" Luc 2, 10-12), chanté par un soprano accompagné de deux violes de gambe solo, annonce l'heureuse nouvelle de la naissance du Christ avec une tendresse rayonnante de bonheur. L'Intermédium 2 ("La Cohorte Céleste" Luc 2-14), pour deux choeurs à trois voix et deux violons solo, a recours aux imitations et aux effets d'antiphonie  pour remplir le ciel de la voix des anges louant Dieu et appelant la paix sur les hommes de bonne volonté. Le troisième Intermédium ("Les Bergers dans les Champs" Luc 2,15) - altos en trois parties, deux flûtes-à-bec solo et basson solo - est une pastorale aux vives couleurs dont la mélodie suggère le mouvement des bergers se rendant à Bethléem. L'Intermédium 4 ("Les mages de l'Orient"  Matthieu 2,2), utilise trois ténors, deux violons solo et un basson solo qui donne de la majesté et un caractère de marche à l'entrée des trois rois, tandis que les violons parent leurs questions de lyrisme et de poignante ferveur. Le cinquième Intermédium ("Les sacrificateurs et les Scribes" Matthieu 2, 5 et 6), pour quatre parties de basse et deux trombonnes solo, est un appel solennel de la prophétie de la naissance du Christ - et une magnifique étude dans les tons sombres. L'Intermédium 6 ("Hérode" Matthieu 2, 8), confié à une basse et deux trompettes solo est véritablement royal par ses riches fanfarres instrumentales; et on se demande si les tours et les détours de la ligne mélodique, agitée et nerveuse, ne symbolisent pas la perfidie d'Hérode. L'Intermédium 7 et l'Intermédium 8 ("L'Ange à Joseph" avant et après la fuite en Egypte, Matthieu 2, 13 et 2, 20) ramènent la formation vocale et instrumentale de l'Intermédium 1 : la tendresse, à nouveau, baigne ces épisodes, mais une certaine anxiété est ajoutée à l'Intermédium 7 par le splendide mélisme sur le mot "fleuch" (fuis), et d'une note de gaité à l'Intermédium 8 par un thème plus dansant.

     "Et l'enfant grandit en force et en sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui" (Luc 2,40). Sur ces mots de l'Evangéliste, magnifiquement couronnés par le choeur final, s'achève L'Histoire de la Nativité de Jésus-Christ de Heinrich Schütz. Malgré la complexité de l'architecture et de la mise en oeuvre, elle n'a jamais cessé d'être une "histoire" - touchante, naïve, racontée sur un ton familier et humain. et c'est peut-être cette humanité, plus qu'autre chose, qui en fait un chef-d'oeuvre sans pair.
Robert Cushman.




121226 - LECTURE - Ohran PAMUK - Le Musée de l'Innocence






En résumé : Le musée de l'innocence

                                   
          Kemal, un jeune homme d'une trentaine d'années, est promis à Sibel, issue comme lui de la bonne bourgeoisie stambouliote, quand il rencontre Füsun, une parente éloignée et plutôt pauvre. Il tombe fou amoureux de la jeune fille, et sous prétexte de lui donner des cours de mathématiques, la retrouve tous les jours dans l'appartement vide de sa mère. En même temps, il est incapable de renoncer à sa liaison avec Sibel. C'est seulement quand Füsun disparaît, après les fiançailles entre Sibel et Kemal célébrées en grande pompe, que ce dernier comprend à quel point il l'aime. Kemal rend alors visite à sa famille et emporte une simple réglette lui ayant appartenu : ce sera la première pièce du musée qu'il consacrera à son amour disparu. Puis, il avoue tout à Sibel et rompt les fiançailles. Quand, quelque temps après, Kemal retrouve la trace de Füsun, mariée à son ami d'enfance Feridun, son obsession pour la jeune femme montera encore d'un cran. Le musée de l'innocence est un grand roman nostalgique sur l'amour, le désir et l'absence, une nouvelle preuve de l'immense talent de l'écrivain turc. 
                              

Le Mot de l'éditeur : Le musée de l'innocence

                                   
     Nous sommes en 1975. Kemal, un jeune homme d’une trentaine d’années s’apprête à épouser Sibel, issue comme lui de la bonne bourgeoisie stanbouliote, quand il rencontre Füsun, une parente éloignée, vendeuse dans une boutique de luxe. Il tombe amoureux de la jeune fille. Sous prétexte de lui donner des cours de mathématiques, Kemal retrouve Füsun tous les jours dans l’appartement vide de sa mère, tout en poursuivant sa liaison avec Sibel. Après les fiançailles célébrées en grande pompe entre Sibel et Kemal, Füsun disparaît. Kemal rend alors visite à sa famille et emporte une simple réglette ayant appartenu à Füsun : ce sera la première pièce du musée qu’il consacrera à son amour disparu. Puis, il avoue tout à Sibel et rompt les fiançailles. Quelque temps après, Kemal retrouve la trace de Füsun, mariée à son ami d’enfance Feridun et rêvant de faire du cinéma. Kemal ira jusqu’à fonder une société de production pour aider le jeune couple. Sous ce prétexte, il dîne très régulièrement chez eux, emportant à chaque fois un objet touché par Füsun pour le placer dans son musée. Quelques années passent, et Füsun décide de divorcer afin d’épouser Kemal. Mais un accident de la route aura raison de leur projet de mariage : Füsun se tue au volant de sa Chevrolet de rêve. Kemal rachète alors son appartement et demande à l’écrivain Orhan Pamuk décrire leur histoire d’amour…Le musée de l’innocence est un grand roman nostalgique sur le désir et l’absence, une nouvelle preuve de l’immense talent de l’écrivain turc.



121225 - TRAJET - LE CHEYLAS - CRANVES SALES

121225 - FILM TV - Les révoltés de l'île du diable




Date de sortie
(1h 55min)
  • Réalisé par
  • Avec
  • Genre
  • Nationalité

  •  

    Synopsis et détails

    Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
     
    Hiver norvégien, début du 20ème siècle. Dans la maison de redressement de Bastoy, un nouveau détenu pousse les autres à se révolter contre une direction autoritaire et brutale. Une violente émeute commence alors mais jusqu'où sont-ils prêts à aller ?
    

    121225 - FAMILLE - LE CHEYLAS

    121223 - TRAJET - CRANVES SALES - LE CHEYLAS

    dimanche 23 décembre 2012

    121223 - FILM DVD - Richard WAGNER - Tristan et Isolde (Acte II)



         Pendant que le roi est parti chasser, Tristan et Isolde se retrouvent en secret malgré les avertissements avisés de Brangäne. Suit alors un immense duo d'amour d'un romantisme exacerbé. De suprêmement amour, il devient peu à peu mystique : Tristan et Isolde chantent leur désir de consacrer leur amour par une mort qui serait le triomphe définitif de la Nuit sincère et douce sur le Jour vain, perfide et mensonger. Voici un extrait célèbre du livret :

    So stürben wir, Ainsi nous mourrions
    um ungetrennt, pour n'être plus séparés,
    ewig einig éternellement unis,
    ohne End', sans fin,
    ohn' Erwachen, sans réveils,
    ohn' Erbangen, sans crainte,
    namenlos oubliant nos noms,
    in Lieb' umfangen, embrassés dans l'amour,
    ganz uns selbst gegeben, donnés entièrement l'un à l'autre
    der Liebe nur zu leben ! pour ne plus vivre que l'amour !
         Le duo amoureux de Tristan et Isolde est le plus long (trois quarts d'heure) et sans doute le plus beau de l'histoire de la musique par son lyrisme stupéfiant et sa musique expressive. Le duo est soudainement interrompu par l'arrivée de Marke et de ses hommes. Le roi, dans un long et touchant monologue, exprime alors toute l'affliction qu'il ressent en se voyant trahi par celui qu'il aimait plus que tout au monde, à qui il avait légué pouvoir et biens. Tristan, déconnecté du monde social, invite Isolde à le suivre dans son pays, la mort, avant de se jeter sur Melot qui l'a trahi. Comme il ne se défend pas, Melot le blesse grièvement.

    121223 - LECTURE - Nancy HOUSTON - Reflets dans un oeuil d'homme



         Nous incarnons bien moins que nous ne le pensons, dans notre arrogance naturelle et candide, la femme libre ou libérée.
    Nous montrons du doigt les femmes qui se couvrent les cheveux ; nous, on préfère se bander les yeux.
     

         Un dogme ressassé à l’envi dans la France contemporaine : toutes les différences entre les sexes sont socialement construites. Pourtant les humains sont programmés pour se reproduire comme tous les autres mammifères, drague et coquetterie étaient originellement liées à la perpétuation de l’espèce.
     

         Partant de ce constat simple mais devenu anathème, Nancy Huston explore les tensions contradictoires introduites dans la sexualité en Occident par deux phénomènes modernes : la photographie et le féminisme.
     

         Dans ce livre sensible et vibrant d’actualité, puissant et brillamment dérangeant, sur un ton personnel, drôle et pourtant informé, évoquant sans détours sa propre expérience comme celle des hommes qui l’entourent, Nancy Huston parvient à nous démontrer l’étrangeté de notre propre société, qui nie tranquillement la différence des sexes tout en l’exacerbant à travers les industries de la beauté et de la pornographie.

    mercredi 19 décembre 2012

    121219 - FILM DVD - Tristan et Isolde - Richard WAGNER - Acte I

     
     
     
     

     

     Richard Wagner (1813-1883)

    TRISTAN UND ISOLDE

    Drame musical en trois actes
    Livret du compositeur

    Tristan : Clifton Forbis
    Isolde : Jeanne-Michèle Charbonnet
    König : Marke Alfred Reiter
    Kurwenal : Albert Dohmen
    Brangäne : Mihoko Fujimura
    Melot : Philippe Duminy
    Ein junger Seeman/Ein Hirt : David Sotgiu
    Ein Steuerman : Nicolas Carré

    Orchestre de la Suisse Romande
    Armin Jordan
    Grand Théâtre de Genève

    DVD Bel Air Classiques (Harmonia Mundi)





    Olivier Py transcende Tristan et Isolde
    et accède à la cour des grands


    Accueillie avec enthousiasme, la production genevoise de Tristan und Isolde imaginée par Olivier Py en 2005, est aujourd’hui prolongée grâce à un DVD publié aux éditions Bel Air Classiques. Après Weber (Der Freischütz à Nancy en 1999), Offenbach (Les contes d’Hoffmann à Genève en 2001), Berlioz (La damnation de Faust à Genève en 2003) et Le vase de parfums de Suzanne Giraud (Paris 2004), l’enfant terrible de la mise en scène française s’est attaqué à ce qu’il considère lui-même comme « la plus belle partition du monde occidental », avec le regard neuf et radical que nous lui connaissons.

    L’impressionnant dispositif scénique conçu par Pierre-André Weitz, son décorateur attitré, censé figurer un cargo (fantôme ?) dont nous verront les coursives, les cales, les cabines et le pont constitue un spectacle à lui seul. Comme toujours chez Py, le noir prédomine, l’acier et les tubulures n’étant que faiblement éclairés par des rais de lumière. L’atmosphère est crépusculaire, morbide et humide, l’élément aquatique étant omniprésent au troisième acte, en hommage à la cité lacustre (Venise, « la ville des cents solitudes profondes ») dans laquelle Wagner termina Tristan en 1859 et mourut le 13 février 1883. Ce bateau-fantasme, qui ramène Isolde et Tristan en Cornouailles (1er acte), dans lequel ils vont s’aimer (2ème acte) et près duquel Tristan succombera de ses blessures (3ème acte), permet à Py de construire un implacable huis clos, animé par une machinerie diabolique qui alterne les décors à la manière d’un travelling infini. La réalisation signée Andy Sommer, très inspirée du cinéma de Lars von Trier, inventeur du dogme (unité de temps et de lieu, images floues, éclairage naturel...), ne rend pas toujours compte avec exactitude de ce qui se déroule sur le plateau, mais celle-ci est en accord avec le propos novateur du metteur en scène. L’œil met du temps à s’habituer aux tremblements de la caméra, aux prises de vues compliquées, aux effets répétés (ralentis, plan fixes, images surexposées, philtres..), mais se laisse prendre par la magie de cette imposante représentation lyrique. A l’amour et à la mort qui lient Tristan à Isolde, sont ici associés le feu, la terre et l’eau qui accompagnent le couple comme autant d’épreuves rituelles imposées à leur impossible union. Pour incarner ces deux personnages mythiques et rendre crédible cette cérémonie funèbre et initiatique, Olivier Py dispose de talentueux passeurs.

    Jeanne-Michèle Charbonnet, rousse et plantureuse Isolde, possède le physique et l’endurance du rôle, sans en connaître pour autant toutes les finesses et les subtilités. Sa voix apparaît large et robuste, mais les grands aigus plafonnent, le timbre est peu varié et l’arrogance de l’expression (1er acte) frise l’agressivité. Reconnaissons-lui un réel engagement et une belle capacité à jouer l’extase amoureuse, finalement transcendée par la mort.

    Son héros a les traits un peu lourds de Clifton Forbis, dont la voix barytonnante et les accents gutturaux ne sont pas sans évoquer ceux de Ramon Vinay, légendaire Tristan, notamment à Bayreuth en 1952 avec Martha Mödl dirigé par Karajan. Quelque peu engoncé au premier acte, le ténor à l’allure impassible, révèle une fragilité touchante qui prend tout son sens pendant l’agonie du troisième acte, vécue avec un sens de la progression dramatique et un souffle remarquables.

    Tout droit sorti d’un tableau viscontien, Alfred Reiter est un élégant Roi Marke, aux phrasés ondoyants, tandis qu’Alfred Dohmen prête à Kurwenal une onctuosité vocale et une humanité superbes. Inutile de chercher en Mihoko Fujimura, Brangäne légère de voix (présente dans la gravure Emi dirigée par Pappano avec Domingo et Stemme), les splendeurs ondulantes d’une Christa Ludwig ; plus appliquée, qu’inspirée, la cantatrice chante avec sincérité un rôle qui mérite cependant davantage d’implication.

    A la tête de l’Orchestre de la Suisse Romande, Armin Jordan privilégie dès les premiers accords la rapidité, accélère la cadence et impose un élan et une élasticité instrumentale qui tourne le dos à la contemplation et aux étirements traditionnels. A l’opposé de Salonen, véritable alchimiste recherchant un discours minéral et magnétique (à Paris en 2005 avec Sellars, Meier et Heppner), Jordan regarde en avant, anticipe, prenant le risque de surprendre par une lecture nerveuse, parfois presque distante, à la limite de la froideur, mais tout aussi savante et parfaitement accomplie. Un moment rare.



       François LESUEUR




    Les personnages

    • Tristan, neveu du roi Marc (ténor)
    • Isolde, princesse d'Irlande (soprano)
    • Marc, roi de Cornouailles (basse)
    • Kurwenal, écuyer de Tristan (baryton)
    • Brangäne, suivante d'Isolde (mezzo-soprano)
    • Melot, ami de Tristan (ténor)
    • Un jeune marin (ténor)
    • Un berger (ténor)
    • Un pilote (baryton)
    • Un timonier (basse)
    • Les marins, les écuyers et les chevaliers de Cornouailles (chœurs : ténors et basses)

    Résumé de l'action

    L'argument est inspiré de la légende celtique de Tristan et Iseut devenu un grand thème de la littérature française et plus généralement de l'art occidental. Mais Tristan et Isolde a aussi été perçu souvent comme le symbole de l'amour impossible entre Richard Wagner et Mathilde Wesendonck.


    Depuis longtemps, la Cornouailles tentait de s'affranchir de la suzeraineté du roi d'Irlande qui, afin de mater la révolte, avait dépêché sur place une expédition militaire qu'il confia à Morold, fiancé de sa fille Isolde. Armé de l'épée qu'Isolde, instruite de l'art de la magie, avait enduite de poison, Morold franchit la mer, mais au cours d'un furieux combat fut tué par Tristan, le neveu du roi de Cornouailles. Pourtant, avant de mourir, Morold, dont la tête tranchée et l'épée ébréchée avaient été envoyées au pays d'Érin au titre de seul tribut consenti, était parvenu à blesser son adversaire, qui sut dès lors que seule Isolde disposait de l'antidote contre le poison qui le rongeait. Ainsi, arrivant comme un naufragé sur les rivages d'Irlande sous le nom de Tantris, Tristan fut recueilli par Isolde qui, n'étant pas dupe du mensonge et ayant découvert dans la plaie du guerrier un morceau de la lame de Morold, prit la résolution de se venger de l'homme qui lui avait ravi son amour. Tandis qu'il dormait, Isolde brandit l'épée, s'apprêtant à terrasser Tristan qui soudainement s'éveilla : le jeune homme regarda non le glaive qui le menaçait, mais uniquement les yeux d'Isolde qui, bouleversée, lâcha l'arme et soigna son ennemi afin que, guéri, elle n'eût plus jamais à croiser ce regard qui lui avait inspiré la pitié et l'avait détournée de son but. Quelques années plus tard, la paix fut scellée par le mariage du vieux roi Marke de Cornouailles avec Isolde, événement qui, lorsque Tristan lui-même fut envoyé en ambassade pour venir chercher la jeune promise, s'accompagna d'un serment d'oubli concernant les événements passés. Pourtant, la fille d'Irlande, ne voulant imaginer qu'elle pût apporter en dot son pays à ceux qui en étaient autrefois les vassaux, n'était nullement disposée à se joindre à ce grand pardon et à se résoudre à ce mariage arrangé.

    Acte I

     

         L'acte se déroule à bord d'un bateau voguant vers la Cornouailles. Tristan, accompagné de son fidèle écuyer Kurwenal, a été chargé par son oncle le roi Marke de faire venir d'Irlande sa future épouse, la princesse Isolde. Comme le voyage touche à sa fin, celle-ci sort du mutisme dans lequel elle s'est cloîtrée (scène 1) pour confier à sa suivante Brangäne un terrible secret (scène 3). Tristan, le valeureux héros admiré de tous, n'est autre que l'assassin de son fiancé Morold, tué pour affranchir le roi de Cornouailles du tribut qu'il payait au roi d'Irlande. Blessé, il avait été recueilli et soigné par Isolde qui ne l'avait pas reconnu, jusqu'au jour où, remarquant une cassure sur son épée, celle-ci découvrit sa véritable identité. Sur le point de se venger, elle fut arrêtée in extremis par un regard d'amour.


         Partagée entre la haine, l'amour et la honte d'être ainsi livrée au vassal de son père par l'assassin de son fiancé, Isolde choisit de s'unir à Tristan dans la mort (scène 4). Elle fait préparer par sa suivante un breuvage empoisonné, que Tristan accepte en connaissance de cause (scène 5). Brangäne, qui ne peut se résoudre à exécuter l'ordre de sa maîtresse, remplace le philtre de mort par un philtre d'amour. Après l'avoir bu, Tristan et Isolde tombent en extase l'un devant l'autre (il est pourtant clair que le philtre n'est que le révélateur de sentiments préexistants), tandis que le bateau accoste et que le roi Marke s'avance pour accueillir sa fiancée (scène 5).