Eugène Onéguine, op. 24, est un opéra (« scènes lyriques ») en trois actes et 7 tableaux composé par Piotr Ilitch Tchaïkovski entre juin 1877 et janvier 1878, sur un livret russe de Constantin Chilovski et du compositeur, basé sur le roman éponyme d'Alexandre Pouchkine. La première représentation eut lieu au Petit Théâtre du Collège Impérial de musique (Théâtre Maly), à Moscou, le 29 mars 1879.
Eugène Onéguine est un exemple bien connu d'opéra lyrique ;
son livret suit l'original de Pouchkine de très près, en gardant
beaucoup de sa poésie, à laquelle Tchaïkovski ajouta une musique de
nature dramatique.
L'histoire est celle d'un héros égoïste qui ne vit
que pour regretter le rejet de son amour par une jeune femme et qui
s'engagera dans un duel fatal contre son meilleur ami.
L'œuvre fait
partie du répertoire lyrique actuel. Il en existe plusieurs
enregistrements, et elle est encore souvent jouée.
C D N° 1
Acte I
- Premier tableau
Vers 1820, dans le jardin du domaine des Larine
Madame Larine et sa vieille gouvernante Filippievna sont assises dans
le jardin : les deux filles de Madame Larine, Tatiana et sa jeune sœur
Olga chantent à l'intérieur de la maison. Un groupe de paysans chante un
joyeux air champêtre. Tatiana lit une histoire d'amour qui l'émeut,
mais sa mère lui dit que la vie ne ressemble en rien à tous ces romans.
Des visiteurs arrivent : Vladimir Lenski, fiancé d'Olga, un jeune poète,
et son nouvel ami Eugène Onéguine, un dandy de Saint-Pétersbourg. Les
présentations sont faites. Onéguine est surpris du fait que Lenski ait
choisi Olga, l'extravertie, et non sa sœur, plus romantique. Tatiana, de
son côté, est immédiatement séduite par Onéguine.
- Deuxième tableau
La chambre de Tatiana
Le soir venu, Tatiana avoue à Filippievna qu'elle est amoureuse. La
gouvernante partie, elle écrit une lettre passionnelle à Onéguine dans
laquelle elle lui déclare qu'il est l'homme que le destin lui a envoyé
(la très connue Scène de la lettre). Au matin, elle demande à sa gouvernante de faire parvenir la lettre à Onéguine.
- Troisième tableau
Dans les jardins des Larine
Onéguine rend visite à Tatiana pour lui donner la réponse à sa
lettre. Il lui explique avec bonté qu'il n'est pas homme à aimer
facilement et qu'il n'est pas voué au mariage. Tatiana se sent humiliée
et incapable de répondre.
C D N° 2
Acte II
- Premier tableau
La salle de bal des Larine
C'est le jour de la fête de Tatiana. Onéguine est irrité par les
commérages que les gens de la campagne font sur lui et Tatiana, et par
Lenski, qui l'a convaincu de venir. Il décide de se venger en dansant et
flirtant avec Olga. Cela suscite la jalousie de Lenski. Olga,
apparemment séduite, reste insensible aux plaintes de son fiancé. Elle
fait diversion, alors qu'un invité français, Monsieur Triquet, chante
quelques couplets en l'honneur de Tatiana. La querelle reprend et
s'envenime. Lenski renonce à son amitié avec Onéguine devant tous les
invités, et le provoque en duel. Onéguine, non sans hésitation, est
forcé d'accepter.
- Deuxième tableau
À l'aube, en hiver, au bord d'un ruisseau dans les bois
En attendant Onéguine, Lenski chante son amour pour Olga et son
destin incertain. Onéguine arrive. Ils hésitent à poursuivre le duel
mais n'ont pas la force de l'arrêter. Onéguine tue Lenski.
Acte III
- Premier tableau
Quelques années plus tard, lors d'un bal dans la maison d'un noble fortuné de Saint-Pétersbourg
Les années ont passé et Onéguine est rongé par la mort de son ami
Lenski et la vacuité de son existence. Le Prince Grémine entre avec son
épouse, Tatiana, devenue une belle et grande aristocrate. Grémine chante
sa vie heureuse avec Tatiana, et lui présente Onéguine. Ce dernier est
très impressionné et soudainement animé du désir intense de regagner son
amour.
- Deuxième tableau
Une salle de réception dans la maison du Prince Grémine
Tatiana a reçu une lettre d'Onéguine. Celui-ci entre et la supplie de
lui accorder son amour et sa pitié. Tatiana ne comprend pas ce qui, en
elle, anime la soudaine passion d'Onéguine : sa richesse, son rang
social ? Onéguine renouvelle la déclaration de son amour bien réel,
absolu. Tatiana, les larmes aux yeux, lui rappelle ô combien ils étaient
tous deux proches du bonheur, mais le somme de partir. Il refuse. Elle
admet qu'elle l'aime encore, mais étant mariée, leur union ne peut se
réaliser ; elle choisit de rester fidèle à son époux. Onéguine
l'implore, mais elle le quitte, le laissant seul à son désespoir.