Alger, fin janvier 1962. Sur l’une des plages de la ville, on retrouve
les cadavres nus de deux jeunes gens enlacés. Elle est européenne, lui
arabe. Il est émasculé et son dos arbore, gravées au couteau, les trois
lettres « OAS ». Exécution presque ordinaire au titre du nettoyage
ethnique, comme on pourrait le penser en ces temps plus que troublés ?
Ou bien l’assassinat de Mouloud et d’Estelle cache-t-il autre chose ?
S’échappant de la terne routine de son commissariat de Bab El Oued,
l’inspecteur Paco Martinez mène l’enquête flanqué de l’irascible
Choukroun, le vieux flic juif qui lui sert de mentor. Rythmées par les
plasticages et les règlements de compte, qui ne cessent d’empoisonner un
peu plus une atmosphère déjà irrespirable, leurs investigations les
conduiront dans les coulisses et les arrières cours bien peu reluisantes
de la grande ville, entre passions politiques, affairisme, banditisme,
moeurs dissolues et violence omniprésente. Oui, décidément, Alger la
blanche pourrait tout aussi bien s’appeler Alger la noire…
Trois ans après avoir mis un point final à ses Carnets d’Orient, Jacques Ferrandez renoue avec sa passion pour Alger à l’orée des sixties, dans un grand polar bien sombre inspiré du roman de Maurice Attia.
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