jeudi 3 janvier 2013

130103 - ECOUTE - VERDI - LE TROUVERE









Prologue

 

     Avant le lever du rideau, Ferrando, capitaine de la garde, narre au spectateur le contexte dans lequel l'opéra va se dérouler : le père du comte de Luna a eu deux fils d'un âge proche. Une nuit, on découvrit une gitane près du berceau du plus jeune des deux frères. On la chassa, mais l'enfant tomba malade peu après et on pensa qu'elle lui avait jeté un sort. Elle fut retrouvée et condamnée au bûcher.


      La fille de la gitane, Azucena, décidée à venger sa mère, s'introduisit dans le château et s'empara du jeune enfant dans l'intention de le jeter lui aussi au bûcher. Mais elle fut prise d'un accès de folie et jeta au bûcher son propre enfant à la place de l'héritier. Elle éleva alors l'enfant de Luna comme son propre fils. Il prit le nom de Manrico.


       Au début de l'opéra, Manrico est devenu adulte et trouvère, et Azucena est toujours décidée à exercer sa vengeance contre le comte de Luna à travers Manrico.


Acte I :

 Il duello

(le duel)



     Le palais d'Aliaferia en Aragon. Le comte de Luna, amoureux éconduit de Leonora, ordonne à ses hommes de saisir un troubadour qui chante sous les fenêtres de sa bien-aimée.


     Dans les jardins du palais, Leonora confie à Iñez son amour pour un vaillant chevalier vainqueur d'un tournoi. Elle sait que celui-ci partage son amour, car elle a entendu son trouvère chanter une sérénade sous ses fenêtres.


     Alerté par le chant du trouvère qu'il entend au loin, le comte de Luna sort du palais pour livrer un duel avec lui. Leonora l'entend aussi, et se précipite au dehors. Elle tombe sur les deux hommes qui déjà ont commencé à croiser le fer. Leonora s'évanouit.


Acte II :

 La gitana

 (la gitane)

 


      Dans le camp des gitans, Azucena et Manrico sont assis autour du feu. Elle raconte avec passion ses souvenirs et ses haines, et comment sa mère a été tuée. « Venge-moi » dit-elle à Manrico, qui se demande s'il est bien son fils. Elle le rassure et lui jure son amour de mère.


      Elle rappelle à son fils comment, engagé dans une bataille contre les troupes d'Aragon, il a épargné la vie du comte de Luna, qu'il tenait pourtant entre ses mains. Il lui répond avoir entendu une voix venue du ciel, le suppliant d'épargner la vie du comte. Un messager vient annoncer à Manrico que Leonora, le croyant mort, s'est cloîtrée dans un couvent.


      Dans le couvent, le comte et ses hommes viennent enlever Leonora avant qu'elle prononce ses vœux. Il lui chante son amour pour elle (Il balen del suo sorriso). Manrico et ses hommes, venus sauver Leonora, apparaissent alors dans le couvent, et s'opposent aux hommes du comte.

Acte III :

Il figlio della zingara

 (le fils de la gitane)

 


      Manrico est parvenu à mettre Leonora en lieu sûr dans son camp de Castellor. Le comte de Luna et ses hommes font le siège du camp. Ils capturent une bohémienne qui rôdait alentour. C'est Azucena. Ferrando reconnaît la femme qui avait autrefois jeté le deuxième fils de Luna dans le bûcher. Pour se défendre, elle appelle au secours Manrico, en criant qu'il est son fils. Le comte la condamne au bûcher.


      Dans la forteresse de Castellor, Manrico et Leonora se préparent à être unis par le mariage. Au moment où leur union va être conclue, un messager arrive et annonce la capture d'Azucena et sa condamnation au bûcher. Manrico réunit ses hommes et se précipite hors de la forteresse.
 

Acte IV :

 Il supplizio

 (le supplice


       Manrico échoue dans sa tentative de sauver sa mère. Il est capturé lui aussi, et la mère et le fils sont retenus prisonniers dans le donjon du palais d'Aliaferia. Leonora, revenue au palais, échafaude un plan désespéré pour sauver Manrico. Elle propose au comte de Luna de l'épouser à condition qu'il rende sa liberté à Manrico. Le comte accepte son marché. Mais il ne sait pas que sa bague contient un poison qu'elle est décidée à absorber dès que son amant sera libéré. Ainsi elle échappera à cette union qu'elle refuse.


      En se rendant au donjon où sont emprisonnés Manrico et Azucena, Leonora absorbe son poison. Elle pénètre dans la cellule et presse Manrico de partir. Mais il comprend que celle-ci a payé sa liberté au prix fort, quand il voit le poison produire ses premiers effets. Le comte arrive et trouve Leonora morte dans les bras de Manrico. Il ordonne que Manrico soit condamné à mort, et oblige Azucena à assister à l'exécution. Une fois le travail du bourreau achevé, elle avoue au comte que Manrico était son propre frère en s'écriant « Tu es vengée, ô ma mère ! »


























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mercredi 2 janvier 2013

130102 - ECOUTE - MOZART - Les quatre concertos pour cor


 
 MOZART
 

LES QUATRE CONCERTOS

POUR COR ET ORCHESTRE


Ernst MÜHLBACHER, Cor

ORCHESTRE DU VOLKSOPER DE VIENNE

sous la direction de

Franz BAUER-THEUSSL




Concerto n°1 en ré majeur K 412
     allegro / rondo allegro

Concerto n°2 en mi bémol majeur K 417
      allegro maestoso / andante / rondo

Concerto n°3 en mi bémol majeur K 447
      allegro / romance larghetto / allegro
 
Concerto n°4 en mi bémol majeur K 495
      allegro moderato / romance / allegro vivace : rondo


     Le corniste Ignaz Leitgeb, vieil ami de la famille MOZART, quitta un beau jour l'orchestre de Salzbourg et ouvrit à Vienne un commerce de fromages. Les Mozart lne durent pas juger mal cet abandon de poste,  puisque Léopold finança en partie l'opération. Beau geste qui ne l'empêche pas, par la suite, de harceler le marchand pour obtenir la restitution du prêt et, sans doute, quelques intérêts substantiels.

      Avec gentillesse, Wolfgang s'efforcera d'aider le brave homme qu'était Leitgeb en écrivant pour lui,  de 1782 à 1786, trois Concertos pour cor et orchestre. Par contre, il ne put résister au désir facétieux d'en faire quelque peu son souffre-douleurs, lui infligeant de joyeuses brimades inspirées des farces estudiantines, parsemant les partitions qu'il lui destinait de comentaires humoristiques ou gaillards et les zébrant de traits de crayon de toutes les couleurs.

       Le premier Concerto K 412, en ré majeur, fut écrit à la fin de 1782. Il exalte les admirables possibilités mélodiques de l'instrument soliste et en tire un véritable cha,t. Il est de tradition d'adjoindre à l'allegro unique de ce Concerto le Rondo K 514, du 6 Avril 1787, qui reprend une esquisse contemporaine du Concerto. Quant à la question du mouvement lent, elle reste non résolue, malgré les recherches d'Alfred Einstein.

      Le deuxième Concerto K 417, en mi bémol majeur, est daté très précisément du 27 mai 1783. La légende veut que Mozart l'ait écrit en quelques heures, pendant qu'il gardait le pauvre Leitgeb enfermé. A un allegro d'une héroïque noblesse succède le chant poétque de l'andante, avant que n'éclate l'étincelante fanfarre de chasse du rondo.

      Le quatrième Concerto K 495, en mi bémol majeur, est lui aussi daté et fut dédié à Leitgel le 26 juin 1786. C'est une oeuvre d'un charme exquis, empruntant, parfois ses matériaux à d'autres pièces du compositeur : la cantate La joie Maçonnique K 471 et le Quatior avec piano en sol mineur K 478. 

      Quant au troisième Concero K 447, en mi bémol majeur lui aussi, il mérite une mention toute spéciale. Il est difficile de le dater avec précision, entre 1783 et 1788, mais il semble être le seul que n'ait pas été écrit pout Leitgeb : il ne comporta aucune facétie à son égard et exige de son interprète un talent inaccoutumé. C'est, incontestablement, la plus belle composition que Mozart dédia au cor, aussi bien par la richesse des modulations que par le raffinement des sonorités orhestrales. A lui seul, le chant secret et émouvant de la romance, d'une mélancholie apaisée, est une des plus belles pages mozartiennes.





mardi 1 janvier 2013

121231 - ECOUTE - Padre Antonio SOLER - Six concertos pour orgues et clavecins


PADRE ANTONIO

SOLER

SIX CONCERTOS POUR
ORGUES ET CLAVECINS

Concerto en do majeur
     pour orgue et clavecin,

Concerto en la majeur
     pour deux orgues


Concerto en ré majeur
      pour deux clavecins

Concerto en sol majeur
     pour orgue et clavecin

Concerto en fa majeur
     pour deux orgues

Concerto en la mineur
     pour deux clavecins

Antony NEWMAN et Joseph PAYNE
orgues et clavecins





     Né en 1735, tout juste âgé de six ans, un jeune catalan entrait au célèbre monastère de Montserrat. Un demi-siècle plus tard, en 1783, il mourrait dans un autre couvent : celui de l'Escurial. Ainsi, la vie entière du Padre Antonio SOLER s'inscrit-elle dans les hauts-lieux de ferveur religieuse où il fut conduit par sa vocation monastique. Mais ces deux monastères étaient aussi de brillants foyers de vie musicale. C'est donc à bon école que fut formé le plus grand compositeur espagnol de XVIIIème siècle.

     Esprit foncièrement religieux, Soler voua un grand nombre de ses oeuvres à la musique sacrée. Toutefois, ses créations essentielles se situent dans le domaine des compositions poyr instruments à clavier d'un caractère résolument profane. Beaucoup d'entre elles étaient destinées à l'Infant Gabrieldont il dirigeait l'éducation musicale. Ainsi l'intention pédagogique fut-elle pour Soler, comme pour Bach, l'occasion d'atteindre la toyale plénitude de son génie et nous donner ses oeuvres les plus achevées.

     C'est à ce domaine qu'appartiennent les six Concertos réunis dans cet enregistrement. Qu'ils fassent dialoguer l'orgue et le clavecin, ou qu'ils tirent leur beauté de l'affrontement de ces deux instruments, ils traduisent le même génie inventif.

     Oeuvres profondément espagnoles, par leus allusions folkloriques très directes, ces Concertos sont aussi des ched-d'oeuvre de l'art baroque européen, qui annoncent déjà l'aube du romantisme. C'est ainsi que Soler se révèle, comme l'a noté Rafael Puyana, "un enfant de son temps à la rencontre des courants d'expression passés et futurs". Et, plus encore peut-être, un fils d'Espagne magnifiant l'hispanité dans le jaillissement d'une invention musicale auréolée de joie. Car c'est ien une musique de joie qui nous est offerte ici, scintillante et audacieuse, eadieuse dans sa savoureuse originalité.